mardi 3 mars 2015

Mercredi 28 mars 2001 : Camp-Limoux – col de Festes.

A partir de Camp-Limoux, le GR 7 va grimper dans un secteur de collines et de coteaux formant le piémont nord-pyrénéen.
Zone de transition, les Pré-Pyrénées étirent sur la façade septentrionale de la chaîne une suite de crêts jurassiens. C'est une région calcaire de 60 km de large sur 450 km de long entre la chaîne frontalière et les plaines aquitaines.
Je monte avec Oscar dans la forêt, animée par le chant des grives musiciennes et des pinsons des arbres. Les bois exhalent la fraîcheur de la pluie de cette nuit.
A l'entrée d'une propriété privée barrée par un fil de fer et interdite d'accès, tout balisage disparaît. Il paraît même volontairement effacé. Probablement un propriétaire qui ne veut plus que l'on passe chez lui (avant que la Fédération Française de Randonnée Pédestre, qui crée les sentiers de grande randonnée, n'ait eu le temps de trouver un nouveau tracé) ! De toute façon, je n'ai pas le choix. On pénètre dans la propriété forestière et on atteint la ferme les Bloncs. Je garde Oscar en laisse ; et par précaution l'on contourne les bâtiments par un large détour, de façon à passer inaperçus. Au bout de deux kilomètres, le balisage réapparaît tout aussi brusquement qu'il avait disparu.
Au col routier, nous passons à côté d'un monument puis continuons sur un chemin carrossable jusqu'au carrefour de la Croix du Pape. On débouche dans des prairies très vertes tachetées du jaune des fleurs de pissenlit. Après le hameau du Pape, on remonte le long de pâtures où les troupeaux sont nombreux. Deux taureaux s'affrontent sous le regard blasé des vaches qui allaitent.
Le sentier se poursuit sur une crête et arrive à la chapelle du Calvaire qui domine la ville de Chalabre. Je me repose un instant sur un banc devant la chapelle pour profiter de la vue.
On dévale la colline et on atteint Chalabre.
Avec Viviane que l'on retrouve à l'entrée de la ville, on va suivre la route en Trafic sur près de 3 km, quittant la vallée de l'Hers, jusqu'au village de Montjardin. Il n'y aurait aucun intérêt à parcourir à pied cette portion.

On va aller manger dans le fourgon un peu plus loin, au bord d'une petite route sur les flancs de la montagne.

A partir de Montjardin, le GR va effectuer un parcours forestier. L'altitude augmente peu à peu. Tout à coup retentit le chant du coucou (beaucoup plus précoce que dans le Jura !). Les forêts de pins que je traverse sont attaquées par les chenilles processionnaires du pin. De grands nids de soie sont construits sur les branches. La nuit, les chenilles quittent leur nid et rampent en rangs serrés sur le tronc et les branches pour dévorer les aiguilles.
Je monte jusqu'à la résidence rénovée de Courtizoire Haut, isolée dans une clairière. Seule une 2CV immatriculée dans les Pays-Bas stationne devant la maison désertée.
J'atteins la crête à une altitude de 700 m, où passe une route privée du département. Je vais suivre cette route pendant 5 km, dans un milieu forestier, sur la ligne de crête. Je passe successivement à la tour de guet de Piquolordi (lutte contre les feux de forêt), au col del Tuquet (sur de vastes prairies) et au col du Buis. Là je quitte l'asphalte, remonte sur une hauteur par un chemin boueux et rejoins par une large piste le col de Festes (675 m), petit col routier.

Nous cherchons un endroit pour dormir. Rien de très accessible dans le coin.
Nous nous mettons en quête d'un camping. Nous roulons jusqu'à Aigues-Vives, en Ariège, pour en trouver un qui soit ouvert. Et encore, on ne nous attend pas…

Jeudi 29 mars 2001 :

Il pleut ce matin. Je ne vais pas marcher aujourd'hui.
Nous quittons le camping à 11h, après avoir été remorqués par un tracteur pour sortir de l'emplacement rendu boueux par la pluie. Nous roulons jusqu'à Maury (Pyrénées-Orientales) : nous mangeons au restaurant. L'après-midi, nous allons visiter le musée de la Préhistoire à Tautavel, dans la plaine du Roussillon. Au retour nous passons dans une cave à Maury.
Le soir, nous regagnons le GR 7 à la tour de guet de Piquolordi où je suis passé hier. Nous dormons dans la nature, à côté de la tour. Pluie et bourrasques : nez dehors au minimum. Seul Oscar est à l'aise.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire