mardi 3 mars 2015

Lundi 20 septembre 1999 : Chasseradès – chalet-hôtel du Mont Lozère.

Au matin, je reprends la marche au hameau de Mirandol sous le viaduc de la voie ferrée. Encore de la grisaille et de l'humidité.
J'emprunte un chemin le long de la voie ferrée jusqu'au hameau de l'Estampe. Les occupants d'un gîte d'étape se réveillent. J'évite un large lacet de la route et je monte en forêt. Je rejoins un col à 1413 m sur la départementale. Par un chemin carrossable, je gagne la source du Lot. Le soleil est revenu. Traversée de landes à genêts sur d'anciens pâturages. Rencontre de quelques chasseurs. Un ruisseau que je traverse à gué me permet d'apercevoir une truite fugitive.
J'atteins les Alpiers. A la sortie du hameau, une association de cailloux en travers du chemin attire mon attention : je lis OSCAR… Je poursuis alors ma descente et atteins Le Bleymard, bourgade à 1069 m au pied du mont Lozère où m'attendent Viviane et Oscar le « tagueur ».

Après avoir mangé dans le coin, je reprends ma randonnée. Dans le village, je retrouve le GR 7 (le vrai) qui descend de la montagne du Goulet. Le GR 7 sort du Bleymard et monte dans les friches sur le flanc nord du mont Lozère.
Le mont Lozère est à lui seul une vaste région : pâturages à moutons, bois de hêtres, hameaux ruinés mais aux murs de granite indestructible.
Le sentier atteint le col Santel, point de croisement avec deux autres GR. Encore quelques chasseurs avec leurs chiens… J'emprunte avec deux autres randonneurs une large draille en pente raide, la draille du Gévaudan qui relie le bas Languedoc vers Anduze à la montagne du Goulet. Le chemin débouche sur les pelouses ventées du mont Lozère. Viviane et Oscar viennent à ma rencontre. Des nuages noirs qui annoncent la tempête, nous indique un animateur du chalet-hôtel du mont Lozère où nous arrivons. Et en tout cas le vent est froid.
Nous nous installons à 1420 m d'altitude avec le Trafic, sur la draille. Le beau temps semble résister, mais il fait froid. Nous mangeons à l'intérieur du fourgon. Oscar, lui, profite des derniers rayons de soleil. Là-haut le mont Lozère culmine sur la région avec ses 1700 m d'altitude. La lumière glisse sur la courbure des crêtes.


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